Dans Passion communication qu’il vient de publier aux Editions Le Cherche-Midi, Jean-Claude Boulet présente son parcours, ses expériences et sa vision de plus d’une trentaine d’années dans le domaine de la communication et de la publicité.

Président de Young et Rubicam, puis de BDDP et enfin d’Harrison & Wolf, il a vécu la montée des grands réseaux internationaux de communication, les restructurations et concentrations du secteur.

L’ouvrage est architecturé autour de quatre parties :

• Journal à rebours, relate un parcours dans le domaine de la communication publicitaire au sein de différentes agences.

• Hasards et coïncidences, dresse le portrait de personnalités qu’il a côtoyées : François Pinault, Catherine Deneuve, Jean Todt, ...

• Au cœur de la crise : la communication (p. 163 à 189)

• L’OPA : une guerre communicante, présente sa vision d’un domaine entre la communication financière et la communication de crise

Il consacre la troisième partie de son ouvrage à la communication de crise à qui il confère le rôle d’acteur primordial dans des situations de crise qui ne pourront que se multiplier.

Dans le domaine de la crise qu’il définit comme « le bruit que fait le changement », il distingue deux phases :

1) la phase d’anticipation. Ici l’identification des sources de crise est indispensable ainsi que la mise en place d’une organisation et d’une cellule de crise en insistant sur le danger de la multiplication des porte parole.

2) La phase de gestion où plusieurs recommandations sont présentées :

- l’analyse objective de la situation

- la mesure régulière de l’opinion interne et externe

- la nécessité de dire la vérité

- "En faire plus que le minimum tout en gardant un profil bas"

- conserver la maîtrise de la crise

- réagir vite

- protéger les dirigeants tout en leur faisant jouer pleinement leur rôle

L’auteur présente ensuite quatre exemples de crise majeure, les cas Johnson & Johnson, Perrier, Shell (Brent Spar) et Mercedes Classe A.

Si le spécialiste n’apprendra pas grand chose de la lecture de ces quelques pages (d’un auteur venant du monde de la publicité, on aurait apprécié une réflexion sur le rôle de la publicité en temps de crise), le lecteur profane trouvera une synthèse agréable à lire, précise et souvent convaincante.