La RSE comme facteur de cohésion interne en situation de crise
Christine Hambursin
Le développement durable est devenu un enjeu
social majeur incontournable pour les entreprises. « Il n’est
simplement pas pensable que l’entreprise reste imperméable à cette
évolution si caractéristique de notre modernité démocratique » .
Aujourd’hui, ce concept est sans conteste un des sujets les plus
exploités par les entreprises mais il ne suffit pas d’en parler,
il faut que l’entreprise s’y investisse pleinement. L’entreprise
se voit presque obligée de l’utiliser tant il revêt une importance
considérable pour ses parties prenantes. Si elle exploite ce
concept intelligemment, il peut lui donner un avantage
concurrentiel non négligeable. En effet, les stratégies de
communication des entreprises « tentent d’intégrer au fur et à
mesure les exigences sociales de leur environnement pour rendre
compte de leurs efforts et favoriser leur image ».
Cependant certaines dérives peuvent être
constatées. C’est le cas lorsque le développement durable est
utilisé uniquement comme une stratégie marketing visant à
augmenter le capital image de l’entreprise. Mais qu’en est-il de
son utilisation en communication interne ? Et plus précisément,
l’argument citoyen joue-t-il un rôle en situation de crise ? Pour
répondre à ces questions, il nous semble important d’aborder
brièvement ce concept. Nous allons tout d’abord voir comment
celui-ci est perçu par le public de façon générale. Nous nous
pencherons ensuite sur son utilisation en communication externe de
crise. Une compréhension encore sommaire du développement durable
En 1987, le rapport Brundtland donne une définition précise de ce
concept. Mais qu’en est-il en réalité de sa connaissance par un
plus large public ? Une étude réalisée en 2006 par l’agence
Ethicity, spécialisée dans le conseil en marketing et
communication éthique, « révèle que 77% des français ont déjà
entendu parler de l’expression “développement durable“» . Un
chiffre qui ne cesse d’augmenter.
Mais que recouvre ce terme pour la majorité des
français ? Nous pouvons penser, à l’image des études sur la
campagne de communication de Carrefour France, que la
compréhension du concept reste très superficielle. A. Lapeyre et
A. Bonnefont analysent cette enseigne et montrent « que la
communication publicitaire sur l’engagement (social et
environnemental) de Carrefour peut contribuer à créer ou renforcer
la confiance de ses clients et les inciter à être fidèles à son
égard» . Ces mêmes chercheurs s’interrogent sur la compréhension
du développement durable par les consommateurs ainsi que les
évocations qui lui sont liées. Les résultats montrent que le terme
est toujours perçu de façon positive. Perçu de façon sommaire par
l’opinion publique, ce concept reste positif mais les entreprises
doivent l’utiliser avec prudence.
L’argument citoyen protège-t-il des crises ?
N’oublions pas qu’une entreprise qui communique sur son
engagement RSE attire l’attention sur ses activités. L’ensemble
des parties prenantes lui demande donc sans cesse de transmettre
des informations, d’écrire des rapports, en somme, de rendre des
comptes. Les résultats de l’étude de Mohr, Webb et Harris (2001)
indiquent que ce sont les entreprises qui font le plus dans le
domaine de la RSE et qui le communiquent qui sont le plus
critiquées et surveillées. Pourtant l’entreprise peut réduire les
risques sur certaines problématiques qu’elle décide d’inclure dans
sa démarche RSE. Par exemple, si sa politique citoyenne peut
l’aider lors d’une crise environnementale ou sociale, ce type
d’argument pourra difficilement l’aider à s’en sortir si le
directeur général de l’entreprise est accusé de détourner de
l’argent. L’argument citoyen contribue donc à la réputation de
l’entreprise mais n’est pas une arme qui lui permettra d’éviter
toutes les crises. Certaines réactions en matière de
responsabilité sociale peuvent témoigner d’une volonté de
prévention en termes de communication de crise. Par exemple,
Solvay Belgique organise des séances d’informations pour les
riverains situés à proximité de leurs usines. Ces réunions
présentent les risques majeurs liés à l’activité de production
ainsi que les mesures environnementales mises en œuvre sur le
site. L’implication de l’entreprise dans ces démarches citoyennes
peut donc l’aider à se prémunir en cas de crise.
Comment utiliser l’argument citoyen en communication externe de
crise ?
Les recherches montrent qu’il est possible qu’une entreprise
ayant communiqué sur sa responsabilité sociale traverse plus
difficilement la crise qu’une autre. En effet, Swaen et Vanhamme
(2003) montrent que la perception des consommateurs d’une
entreprise qui a communiqué sur ses engagements sociaux, et qui
est accusée à tort ou à raison de comportement non citoyen, peu
décliner plus rapidement que si elle n’y avait pas fait référence.
Cette réaction serait le résultat d’un effet de contraste (Shérif
et Hovland 1961) qui s’expliquerait par la déception d’autant plus
forte chez les personnes qui avaient confiance en l’entreprise. En
effet, le discours de l’entreprise ayant créé un contexte de
jugement extrêmement positif chez le public induit chez celui-ci
des jugements plus négatifs de cette dernière lorsqu’il apprend
les accusations contre celle-ci. Mais si l’entreprise gère bien la
crise, il se peut qu’un public initialement déçu soit plus fidèle
à l’entreprise qu’un public qui ne l’a pas été. Sans oublier que
l’action citoyenne et environnementale et la communication de
l’entreprise sur celle-ci peuvent s’avérer contradictoires pour
certaines personnes. Pour éviter cette réaction, Swaen et Vanhamme
(2005) « montrent qu’il est plus efficace des présenter des
arguments de citoyenneté par l’entremise d’une source crédible -
article publié par une association de consommateurs – que par le
biais du site Internet de l’entreprise » . En effet, le type de
médium peut influencer les réactions des consommateurs face à ce
type de communication. De manière générale, les sources les moins
crédibles pour ce type d’arguments sont les médiums contrôlés par
l’entreprise. Plus la source parait éloignée de l’entreprise, plus
elle est crédible. Mais lorsque l’entreprise est accusée de
comportements non citoyen, cet effet s’estompe et il n’y a plus de
différence de crédibilité entre les types de source émettant le
message citoyen. Pour communiquer de manière crédible et efficace
sur le sujet, l’entreprise doit donc utiliser des arguments
clairs, soutenir ses propos par la preuve d’une série d’actions
concrètes et utiliser une source identifiable et crédible pour les
transmettre. Un sujet à manier avec prudence donc, vu l’effet
boomerang qu’il peut susciter. La communication sur la RSE semble
protéger partiellement l’entreprise lors d’une accusation de
comportement non citoyen. Elle n’est donc pas un remède miracle en
situation de crise mais une démarche dont l’entreprise retire les
bénéfices sur le long terme.
RSE, culture d’entreprise et communication interne de crise, un
bon mélange ?
À l’arrivée du concept dans leur entreprise, les salariés
étaient plus que sceptiques . Cette réticence peut s’expliquer par
la méfiance élevée des employés à l’égard de leur entreprise.
C’est ce que montrent les résultats assez décourageants de
l’institut de sondage français IPSOS qui a réalisé une étude sur
la confiance des salariés envers leur entreprise. Mais les
positions évoluent, et aujourd’hui la RSE peut s’avérer être une
solution adéquate face à cette perte de crédibilité. Elle s’avère
être une valeur qui permet de toucher l’ensemble des publics de
l’entreprise et de réunir les employés autour d’un projet social
commun. En effet, elle demande l’implication et la collaboration
de tous types d’acteurs dans une perspective d’amélioration
permanente. C’est en communiquant d’abord en interne et en
montrant l’intérêt de chacun de s’engager dans ce processus sur le
long terme que l’entreprise arrivera à fédérer les salariés autour
de ce projet citoyen et l’entreprise au sens large. La
communication interne joue un rôle capital dans la réussite de
l’assimilation et de la compréhension des actions RSE. Maignan et
Ferrel (2001) montrent que plus les entreprises seront pro actives
dans leurs arguments citoyen, plus les employés seront engagés
dans leur travail et leur entreprise . N’oublions pas que les
actions menées par l’entreprise servent aussi à créer un sentiment
de fierté chez les gens qui y travaillent et peuvent attirer de
nouveaux talents. Nous pensons que les employés sont un facteur
déterminant en situation de crise. Il est donc important que
l’entreprise crée une cohésion interne et un sentiment
d’appartenance fort. Elle peut utiliser l’argument citoyen pour
l’aider à fédérer ses membres. Crozier insiste sur l’importance du
facteur humain et son implication dans les objectifs de
l’entreprise. À l’image de Solvay Belgique qui veut faire de ses
employés des citoyens responsables. Il est important de cibler la
communication sur la RSE en priorité sur cette cible. Avant de
communiquer sur de grands projets respectueux de l’environnement,
il nous semble important que le développement durable soit intégré
dans les gestes quotidiens de l’entreprise. C’est l’idée de
l’employé considéré comme ambassadeur de l’entreprise. Il est le
principal reflet de l’entreprise et de ses pratiques en externe.
Revenons sur les fonctions de la communication interne. Elle se
situerait à deux niveaux : rationnel; où il s’agirait de faire
connaître et d’expliquer les objectifs de l’entreprise et
émotionnel; où il s’agirait de créer un sentiment de fierté
d’appartenance. Nous pensons que ces deux aspects jouent un rôle
essentiel en situation de crise. Si ces deux fonctions sont
remplies, les salariés peuvent être un atout considérable pour
l’entreprise. Prenons l’exemple de Groupe Total Belgique :
l’impact des accusations de non respect des droits de l’homme en
Birmanie n’a pas eu d’impact en interne. Pourquoi ? La réponse est
simple, les informations données aux salariés étaient bien plus
complètes que celles dont disposaient les médias.
L’aisance avec laquelle les employés en parlent encore aujourd’hui
témoigne de la confiance qu’ils marquent dans les informations
communiquées par le Groupe Total Belgique. Cette politique de
communication interne est développée à travers des dossiers
informatifs et complets sur les évènements auxquels le groupe est
associé que ce soit le naufrage de l’Erika, l’ASF ou les
accusations sur les droits de l’homme en Birmanie. La mise à
disposition de ces informations permet au groupe de compter sur le
soutien de ses employés en période difficile. C’est l’idée que
soutien Fourest pour qui la démarche sociétale constitue un bon
argument de communication de crise. « La presse d’entreprise en
proposant des outils de communication interne et externe
valorisant les engagements de l’entreprise, permet de réaliser des
reportages qui pourront servir de démentis en case de crise. Elle
transmet aussi des arguments à ses employés, grâce auxquels ils
peuvent défendre l’image de l’entreprise, en plus d’avoir le
sentiment d’être tenus au courant et impliqués» .
Mais malheureusement, toutes les entreprises ne suivent pas cette
politique. L’interne est souvent la partie oubliée des actions de
communication environnementale. Ces actions sont « souvent issues
des structures de marketing ou des services de communication
externe, ces actions n’ont d’incidences internes qu’a posteriori,
au stade de l’information des agents de ce qui a été réalisé » .
Nous pouvons dire que l’employé ayant à disposition toutes les
informations relatives aux actions citoyennes de l’entreprise,
pourra aisément démentir ces accusations émises contre celle-ci.
De plus, s’il est marqué d’un fort sentiment d’appartenance, nous
pouvons penser qu’il soutiendra son entreprise en cette période
difficile. Ce sentiment d’appartenance doit être créé en amont,
bien avant le déclenchement de la crise. Selon Sainsaulieu,
l’entreprise a une fonction identitaire au sens où l’organisation
est un lieu de socialisation important. Mowday, Porter et Steers
insistent sur le fait que l’implication des employés dépend du
degré d’identification de ceux-ci, ce qui leur permet d’adhérer
aux buts et aux valeurs de l’entreprise. Lorsque la RSE est
intégrée aux pratiques quotidiennes de l’entreprise, la culture
d’entreprise et la responsabilité sociale se confondent. Elle
n’est plus une simple valeur défendue par l’entreprise mais une
partie intégrante de celle-ci. L’engagement social est intégré
dans l’identité même de l’entreprise. Pour Thévenet, les valeurs
découlent des expériences vécues. A l’exemple de GSK qui organise
des « orange days » qui donnent la possibilité aux employés de se
consacrer un jour à une association. Une expérience qui permet aux
salariés de créer leurs propres valeurs autour de la
responsabilité sociale. Pour obtenir l’adhésion des employés
autour de ces valeurs environnementales, il est important de les
associer directement à ces actions et les intégrer dans leurs
comportements quotidiens. Si ce facteur est négligé, les acteurs
internes ne seront pas nécessairement en faveur des politiques
environnementales. En effet, certains salariés mal informés de ces
pratiques peuvent y voir une forme de communication créée
uniquement pour redorer l’image de l’entreprise. Cette proposition
souligne le décalage entre le discours environnemental et le but
réel de l’entreprise ; la rentabilité économique. La théorie de
l’économie des conventions de Boltanski et Thévenot nous permet de
comprendre ce décalage. La RSE se situe dans le monde civique
ayant pour principe supérieur le bien collectif, la solidarité.
L’entreprise quant à elle se situe dans les mondes marchand et
industriel. Ces mondes ayant pour principes supérieurs communs la
rationalité, la performance, la concurrence et le bénéfice. Ces
deux mondes s’expliquent par des principes, des logiques d’action
et des justifications fort différents. Le but de la communication
sur le développement durable est justement de concilier des
objectifs (économiques, sociaux, environnementaux) qui sont
parfois difficiles à coordonner. La RSE recherche le soutien des
acteurs autour d’une action collective. En l’intégrant au sein de
la culture d’entreprise, nous pensons qu’il est possible de créer
un intérêt commun autour de ces valeurs. Il est vrai
qu’aujourd’hui des sociétés tels qu’Exki se créent d’emblée autour
du développement durable. Leur mot d’ordre est posé, c’est la
société et l’environnement qui priment. De nouveau, la « réussite
de telles actions dépend en grande partie de la prise de
conscience et de la motivation de la direction et des employés
(…)» . Mais la recherche du profit n’est jamais loin du concept
innovant. Comme le souligne les trois inventeurs de cette chaine
de restaurants, tous spécialistes en finance, « nous avions la
fibre du commerce, nous cherchions juste une bonne idée » . Pour
reprendre l’expression du « Triple Bottom Line » des Anglo-Saxons,
« People, Profit, Planet », c’est de deuxième « P » qui domine.
Nuançons toutefois ce propos. En effet « si l’accumulation du
capital est encore bien ce que l’on attend des entreprises et
industries, elle ne constitue plus une fin justifiant tous les
moyens » . Car comme le notait Bowen dès 1953, les hommes
d’affaires « ont l’obligation de poursuivre des politiques, de
prendre des décisions, ou de suivre des lignes d’action qui sont
désirables par rapport aux objectifs et valeurs de notre société»
.
À l’heure où la culture d’entreprise est quelque peu remise en
question, nous pensons que la RSE peut agir comme un nouveau
facteur de cohésion interne. Un sentiment de fierté d’appartenance
que l’entreprise doit cultiver tant il peut jouer un rôle
déterminant en situation de crise.
Christine Hambursin
Lasco, Département de communication Université catholique de
Louvain
A lire avec plus de confort depuis :
Le magazine de la communication de crise et sensible
Vol 18 - pdf - 27 pages - 2,5 Mo
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Magazine de la communication de crise et sensible.
www.communication-sensible.com
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