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Crises médiatiques, les services achats au cœur de la
tourmente A l’heure de la désindustrialisation des grands groupes et des délocalisations, les services achats prennent une importance de plus en plus stratégique. Mais dans leurs objectifs fondés sur le ROI, l’efficacité financière et industrielle, la notion de management de crise reste discrète. Or, on constate que dans les crises industrielles majeures, la sous-traitance n’est jamais très loin et avec elle les services achats. Le management de crise commence par la sensibilisation, la prévention, la veille et la formation. Mais dans le stress qui secoue de plus en plus les services achats, l’efficacité économique reste la composante essentielle des objectifs qui leurs sont fixés. Dans le même temps, on peut prévoir sans trop se tromper, que la majeure partie des crises environnementales, consuméristes et sociales à venir se dessinent dans les décisions stratégiques prises aujourd’hui au niveau des services achats. Les exemples récents sont légions et on les trouve sans grand effort de mémoire : le montage du stade de Furiani, l’affrètement de l’Erika, les intérimaires d’AZF, les usines asiatiques de Nike. En raison de l’importance croissante de l’externalisation, la culture du risque et de la crise devrait s’immiscer dans les services achats au-delà du contrat. En effet, en situation de crise médiatique l’argument juridique (contractuel) reste le moins soutenable, l’acheteur symbolisé par la marque restant l’entité en première ligne, considérée quoi qu’il arrive comme responsable par l’opinion. En situation de crise, la subjectivité et la perception s’imposent face à la rationalité qui régit la fonction achats. Alors comment instaurer de façon professionnelle la composante "risque de crise" au sein des décisions prises par les achats ? D’abord par la prise de conscience de la direction générale du risque de crise lié aux achats, encore embryonnaire dans de nombreux groupes. Ensuite en insufflant une véritable culture des cindyniques (science du risque) et de la crise au cœur des services achats, mais aussi de la production, enfin en créant peut-être le nouveau métier de « Purchasing Risk & Crisis Manager » ?
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