www.communication-sensible.com  - Copie réservée à un usage privé. Autre usage : usage@communication-sensible.com

Imprimer l'article

Petites erreurs, grand naufrage.

de Henry Lang 
Note de lecture de Thierry Libaert, Mai 2003

Cet ouvrage, réédition en format poche d’un précédent paru en 1999, a pour but de présenter l’ensemble des erreurs commises autour du naufrage du Titanic et d’en tirer des leçons dans le management des organisations.

Il est donc particulièrement riche pour le communicant de crise puisque le Titanic symbolisait la toute puissance à qui rien ne pouvait arriver.

Rappelons certains éléments :

- La certitude que rien ne pouvait arriver de grave . Prévenu par radio de le présence d’Iceberg dans la région traversée, un officier déclare « Quels dangers peuvent faire courir quelques malheureux glaçons à notre magnifique navire insubmersible ? ». Le lendemain de la catastrophe, le président de la compagnie White Star qui possédait le Titanic déclare « Le Titanic ne peut pas couler, le bateau est insubmersible et les passagers ne risquent rien ».

- - Un management rigide : les jumelles étaient réservées aux officiers, les hommes du pont ( vigies) n’en disposaient pas.

- La focalisation positive : 2 réunions eurent lieu à bord du navire le jour du naufrage : une sur le choix des menus, l’autre sur les procédures de l’arrivée à New York. L’auteur note que si la traditionnelle réunion des officiers sur la route à suivre avait eu lieu ce jour, la présence d’icebergs aurait été signalée et vraisemblablement une vigilance aurait été requise.

- L’obsession du résultat. Comme il s’agissait du voyage inaugural, la pression était maximale pour que le navire arrive à destination le plus rapidement possible , cela a contribué à prendre des risques forts.

- L’inexpérience du capitaine du navire. Agé de 62 ans, il avait certes beaucoup voyagé, mais n’avait jamais eu à faire face à des difficultés majeures en mer.

Résultat : le navire heurte un iceberg le 14 avril 1912 à 23H40, A 2H20, il sombre définitivement par 4000 mètres de fond. On dénombrera 1500 morts sur les 2200 personnes à bord. Derrière la tragédie, c’est une remarquable illustration des défaillances d’un management qui voulait tout ignorer des crises potentielles, aveuglé par des paramètres de succès.

Petites erreurs, grand naufrage. Henry Lang. Editions d’organisation. 126 pages. 9 Euros.