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Les
cybercrises ne seront pas anarchiques.
Avec le glas qui sonne pour les start-ups, la reprise en main d’internet par les institutionnels normalise ce (nouveau ?) média, y compris dans les phénomènes de crise. Pour l’anecdote, début 2000, un important investisseur rejetait notre business plan pour son manque d’ambition et nous expliquait préférer un projet de poterie sur internet qui devrait rapporter quelques milliards de CA en moins de 2 ans (véridique). C’était l’année folle du net, celle de toutes les libertés, la porte d’entrée vers un nouveau millénaire qui allait changer le monde. Souvenez-vous, en ce temps là, on parlait encore de nouvelle économie, de start-ups (avec son star system), de new money markers. Jeunes, talentueux, bourrés d’idées, fougueux, ils lançaient des concepts killers qui balayeraient des modèles économiques tombés en désuétude. Le monde était réinventé et il allait être détenu par une nouvelle génération dont l’ambition et les valeurs reléguaient Bill Gates au rang des misanthropes. Et puis stop. Et s’il en était de même pour les
cybercrises ?
Le temps des prototypes appartient à l’histoire. Quel que soit le support, seule une institutionnalisation de l’émetteur de l’information porte ses fruits. Mais pour être accrédité et devenir un interlocuteur plausible – donc potentiellement relayé par les médias - le processus est long, même sur internet. Il n’en reste pas moins qu’internet est un vecteur de plus qui possède ses propriétés, introduit de nouveaux comportements, accélère et catalyse les crises : même si l’anarchie ne règne pas en maître sur le web, le support n’est pas à négliger car sa " normalisation " en fait un vecteur crédible, banalisé… et utilisé. 10/09/01
Rédacteur : Didier Heiderich |