Le site web de crise, solution souvent évoquée car séduisante,
peut être utilisé dans certaines situations mais trouve rapidement
ses limites dans beaucoup de cas.
D’anciens militaires reconvertis dans la gestion de crise
préconisent de réaliser des sites web " cachés " prêts à être mis
en ligne en cas d’urgence. Le mot " caché " est en soit évocateur
du débat qui s’ouvre dans ce domaine :
le net doit-il être le terrain d’une guerre de l’information ou
existe-il d’autres méthodes ?
Il est évident qu’il est nécessaire de travailler très en amont
de la crise, ce qui demande une bonne préparation qui inclut les
moyens techniques dont le site web de crise.
Cependant, il est nécessaire de distinguer les 2 types de
communication de crise. Commençons par le plus facile à traiter, à
savoir une crise qui nécessite de fournir rapidement au public des
moyens d’être informé.
C’est le cas lors d’un retrait de lots de marchandises du
marché ou encore de catastrophes impliquant des personnes. De
nombreuses activités peuvent être soumises à ces situations
d’urgence et dans ce cas il est normal, voir moral, d’utiliser
internet comme relais d’information : préparer un site web dans
cet objectif ne pose aucun problème.
L’autre option se rapporte à l’opinion public et la solution
" site web de crise " devient véritablement difficile à mettre en
œuvre car toute tentative de manipulation ou interprétée comme
telle se soldera par un échec. Il est impératif de comprendre
qu’Internet est une place publique sans véritables médiateurs :
tous ceux qui veulent se lancer dans une guerre de l’information
sur ce support sont perdus d’avance.
La solution consiste t-elle pour l’entité prise à défaut de
mettre en ligne un point de vue sincère, contrôlable et
transparent ? Oui et non. Oui, car il est nuisible de se taire,
non car l’entité incriminée manquera de légitimité.
Il est donc important de trouver les articulations qui vont
permettre de fournir toute la crédibilité à la communication de ce
type de crise sur internet. Plusieurs solutions sont aujourd’hui à
l’étude sur les processus de sécurisation de l’information :
netscoring, labels, chartes, association, notoriété ? La question
reste ouverte… A suivre.
Rédacteur : DH
Le Jeudi 7 Décembre 2000 © Tous droits réservés.
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